Le cygne (II), Baudelaire
I)D’un tableau parisien à l’évocation du souvenir des exilés
*Univers urbain qui se métamorphose : «Paris change!» référence travaux de Haussmann.
Enumération «palais neuf, échafaudages, blocs…» Mouvement du temps présent au passé qui annonce le surgissement des souvenirs.
La ville évoquée ici n’est que la porte d’entrée des souvenirs du poète.
*Douleur du souvenir : anaphore «je pense» (annonce souvenirs)
Métamorphoses de paris suscitent regret, mélancolie (ponctuation)
Opposition «paris change/n’a bougé», alternance malaise/stabilité : «et mes chers souvenirs sont plus lourds que des rocs» (rocs connotent l’éternel)
Souvenir source de douleur «lourds» : idée chère aux romantiques
*Différentes figures des exilés : cygne double de l’albatros (oxymore : ridicule et sublime) souffrance renforcée par l’allitération en «r» «et rongé d’un désir sans trêve!» exil dans un monde hostile qui n’est pas le sien. Allégorie de l’homme qui ne peut pas obtenir ce qu’il veut. SUBLIME car il veut continuer son rêve même s’il est ridicule
Andromaque double du poète (cherche à retrouver son monde perdu, souffrance soulignée «hélas», Mythologie grecque car elle est tragique.
La négresse : figure d’exilée (Hugo) rongée par la maladie, anonyme. Hyperbole «Muraille immense » elle est la représentation de tous les exilés anonymes. Elle cherche son passé à travers le brouillard.
II) des allégories propres au poètes lui-même
*Douleur et mélancolie des exilés :CL douleur et mélancolie «mélancolie», «m’opprime», «rongé», «courbée», «piétinant» …
Lyrisme mélancolique «je/lexique affectif/ponctuation expressive/rythmes)
*Poète ridicule et sublime : Poète bâti sur antithèses et oxymores
Abaissement des exilés «gestes fous», «ridicules», «tombée», «vil bétail»,«courbée»…
Grandeur des exilés «grand cygne», «sublime», «extase», «superbe Afrique»
Cf. poème albatros:«le poète est semblable au prince des nuées/qui hante la tempête et se rit de l’archer/exilé sur le sol au milieu des huées/ses ailes de géant l’empêchant de marcher»
Tous les exilés ont la nostalgie d’un monde perdu « paradis perdu », « vie antérieure » référence à l’idéal perdu baudelairien (SPLEEN)
*Pouvoirs du poète et de la poésie : Capacité à résister au temps et à la disparition «rocs»
Méditation sur la condition humaine: énumération infinie «…»
Pouvoir créateur du poète capable de déchiffrer les «symboles» du monde et d’en faire des allégories. Homonymie «cygne/signe»